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Amissus

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Dim 12 Aoû - 18:55
L'ennui était bien présent. La maison était propre et elle n'avait rien d'autre à faire, alors Amissus était sortie prendre l'air avec un livre qui reposait à présent sur ses jambes. Elle n'avait lu que deux pages avant de le refermer et de poser un regard vide sur le paysage de l'aire de jeu. Elle était venue y trouver un peu de tranquillité et elle l'avait eu, mais au final elle s'ennuyait toujours autant. Ces histoires commençaient à la lasser, après tout elle les connaissait par cœur, il n'y avait plus de découverte, de surprise. C'était lassant. La jeune femme poussa un long soupire, elle ne trouvait définitivement aucunes idées pour s'occuper utilement. Peut-être qu'en airant dans le village elle trouverait quelqu'un qui aurait besoin de son aide, mais elle n'avait pas non plus envie de se donner la peine de cet effort. Passer pour la pauvre handicapé qui n'a pas d'occupation, très peu pour elle, même si cela était vrai.

Au loin, elle pouvait apercevoir la forêt. Deux fois elle s'y était approchée, mais elle ne recommencerait pas à moins d'y être forcée. Le souvenir de son démon était encore bien présent en elle ; s'il ne cherchait pas à la détruire physiquement, il s'y employait psychologiquement et cela fonctionnait bien. Il la terrorisait par sa cruelle vérité : elle est une assistée. Rien que le matin se débrouiller seul était un calvaire. Se lever du lit pour se traîner jusqu'à son fauteuil, ensuite il fallait faire sa toilette et s'habiller. Si la toilette elle avait prit le plis, s'habiller était encore une autre histoire. Elle qui avait l'habitude des pantalons avait du y renoncer au profit des jupes longues. Plus simple à enfiler, moins d'effort à fournir. Le plus cruel dans tout cela, c'est qu'il aimait lui rappeler que c'est uniquement de sa faute si elle en était là. C'est elle qui n'avait pas fait attention, c'est elle qui était restée inerte, aveuglée par les phares. Au final peut-être aurait-elle préféré mourir ce jour-là plutôt que de devenir ce poids pour la société.

Ami poussa un nouveau soupir et ouvrit son livre dans une vaine tentative d'occupation. Elle avait prit une page au hasard, se gardant la surprise du passage où elle démarrerait. Si elle n'avait plus la surprise de l'histoire, elle pouvait tricher ainsi pour s'en donner l'impression. Un jour il faudrait qu'elle voit pour s'en procurer d'autre. Pourquoi pas installer une bibliothèque dans la ville ? Une idée venait de germer dans son esprit, mais en aurait-elle la motivation ? C'est sûr que cela pourrait être une occupation calme et agréable pour elle, mais il y avait tout à faire, tout à mettre en place et elle seule elle n'y arriverait probablement pas. Avant même de laisser le projet naître elle l'abandonnait au fond elle-même, au même endroit où brillait la lueur d'espoir qui la gardait en vie.

D'extérieur elle donnait l'impression de lire, sans pour autant exprimer la moindre émotion. Dans la réalité, elle était perdue dans son esprit à réfléchir à tout ce qui lui passait par la tête. C'était l'une de ses façons de rompre l'ennuie, même si bien souvent ses réflexions ne lui apportaient pas de joie.
Moony

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Lun 13 Aoû - 18:42
ce n'est pas tellement que tu t'ennuyais, parce qu'en vérité tu avais un milliard de choses à faire, mais tu te baladais, pour trouver l'inspiration, et du matériel. apparemment, la pluie allait venir en fin de semaine, et il fallait rapidement que tu trouves quelque chose pour protéger un peu le toit, pour éviter de perdre encore des tuiles et d'entendre se plaindre la maisonnée toute la nuit quoi. alors du coup tu cherchais du bois, des planches, et tout ce qui pouvait faire l'office de bâche ou autre. du coup tu tournais un peu autour des installations du village un peu abandonnée pour tomber sur un trésor. et en soi, c'était un peu ce qui était arrivé, quand tu avais vu amissus posée dans un coin du parc, le nez posé sur un bouquin. oh. tu n'avais pas eu l'occasion de lui parler depuis quelques jours, ce serait l'occasion de renouer un peu les liens.

« hey ! »

tu approchais à grands pas pour venir planter ton regard sur lui et la dévisager, tout sourire.

« t'es toute seule ? »

comme très souvent, en fait, mais n'empêche que quand même hein. par politesse, tu t'accroupis pour lui faire face, pour ne pas qu'elle ait à se tordre le cou en te regardant quoi. et tu penchais la tête sur le côté.

« ah mince. tu lisais. tu lisais quoi ? »

c'était marrant mais y avait souvent des gens qui lisaient ici, même des heartless, t'en avais vu lire dans la forêt, et à l'époque où il y avait encore un genre de petite réserve pour les livres, ils s'étaient fait un plaisir de les dérober aux blinded du moment pour se faire leur petit tas. à bien y réfléchir ils les gardaient peut-être pour faire du feu en fait, comment savoir quoi ? n'empêche que t'étais sûr qu'au moins un heartless dans le tas lisait. tu leur demanderais à la prochaine occasion, s'il y en avait une. pas sûr, parce que tu t'étais fais bien menacer, la dernière fois que tu étais venu les mains vides, sans blinded pour eux. mais tu pouvais simplement pas remplir ce rôle et laisser les heartless dévorer les blinded jusqu'à les laisser pour morts ou les attirer dans leurs filets. t'étais pas à ce point un monstre. et savoir que certains le faisait sans crainte, sans angoisse, ou sans remords t'énervait un peu. mais bon, c'était la vie, tout le monde devait bien vivre quoi. alors, de temps en temps, t'emmenait un blinded en forêt pour lui faire un peu peur et que les heartless se repaissent de cette petite collation, mais tu veillais toujours à ce qu'ils rentrent en un seul morceau.

« tu veux pas me lire un morceau ? »

t'allais pas lui dire que t'avais terriblement perdu l'habitude de lire, que t'étais même pas vraiment sûr de savoir encore faire, mais ça devait bien un peu se voir sur ton sourire d'ahuri. elle allait te prendre pour un fou, sacrebleu.

Amissus

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Mar 14 Aoû - 8:55
Une voix la ramena dans le présent. Elle ferma un instant les yeux d'agacement avant de tourner la tête pour faire face à Moony. Elle avait apprécié ce silence radio des derniers jours, mais elle devait s'en doutait, il reviendrait inévitablement lui parler et finalement ça ne la dérangeait pas. Ami ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel : c'était bien son capitaine obvious ! Bien sûr qu'elle était seule, elle était même réputée pour aimer être seule. Quant à la lecture, si elle avait le livre ouvert, oui elle lisait. Le comportement du jeune homme l'amusait même si elle ne le montrait pas. C'est vrai que sa simplicité était agréable : il disait ce qu'il pensait et même s'il pouvait être lourd, il savait se retirer avant d'atteindre le point de rupture. Il s'était mis à sa hauteur pour lui éviter de se tordre le cou. Amissus avait à la fois envie de le remercier tout comme de lui dire d'aller se faire voir. Elle détestait ce genre de comportement qui la mettait mal à l'aise, qui lui rappelait son handicape, mais qui en même temps était le bienvenu. En faite c'était toute sa relation avec Moony : elle ne savait jamais sur quel pied danser, l'appréciant autant qu'elle le détestait. Alors elle prenait les choses comme elles venaient sur l'instant.

« Hey. Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. »

Amissus leva le livre pour permettre à Moony d'en voir la couverture. Par le passé elle en aurait profité pour rebondir dessus, lui demander s'il connaissait, s'il aimer, s'il lisait beaucoup, mais aujourd'hui elle se contenta de cette simple réponse. Elle ne faisait plus particulièrement la conversation, elle se contentait de répondre aux questions qu'on lui posait sans jamais chercher à relancer. Elle allait se replonger dans la lecture, pensant avoir fini la conversation quand il lui demanda de lui faire la lecture. Ami souffla, trouvant que Moony ressemblait parfois plus à un enfant qu'un adulte. Si d'habitude elle lui aurait dit d'aller se faire voir et de lire par lui-même, cette fois-ci elle se contenta de reporter son attention sur les lignes noires et commença à lire à voix haute, prenant un passage au hasard dans sa page.

« Mildred retapait le dessus de lit. Montag sentit son cœur battre à grands coups lorsqu’elle tapota son oreiller. Et voilà qu’elle le tirait par l’épaule pour pouvoir dégager l’oreiller, l’arranger et le remettre en place sous ses reins. Et peut-être pousser un cri et ouvrir de grands yeux, ou simplement tendre la main, dire : « Qu’est-ce que c’est que ça ? » et brandir le livre caché avec une touchante innocence.
« La scolarité est écourtée, la discipline se relâche, la philosophie, l’histoire, les langues sont abandonnées, l’anglais et l’orthographe de plus en plus négligés, et finalement presque ignorés. On vit dans l’immédiat, seul le travail compte, le plaisir c’est pour après. Pourquoi apprendre quoi que ce soit quand il suffit d’appuyer sur des boutons, de faire fonctionner des commutateurs, de serrer des vis et des écrous ?
-Laisse-moi arranger ton oreiller, dit Mildred.
-Non ! murmura Montag.
-La fermeture à glissière remplace le bouton et l’homme n’a même plus le temps de réfléchir en s’habillant à l’aube, l’heure de la philosophie, et par conséquent l’heure de la mélancolie.
-Là, fit Mildred.
-Laisse-moi tranquille, dit Montag.
-La vie devient un immense tape-cul, Montag ; Un concert de bing, bang, ouaaah !
-Ouaaah ! fit Mildred en tirant sur l’oreiller.
-Mais fiche-moi la paix, bon Dieu ! » s’écria Montag.
Beatty ouvrit de grands yeux.
La main de Mildred s’était figée derrière l’oreiller. Ses doigts suivaient les contours du livre et, comme elle l’identifiait à sa forme, elle prit un air surpris puis stupéfait. Sa bouche s’ouvrit pour poser une question… 
»


Elle s'arrêta pour poser son regard sur l'aire de jeux vide. Il n'y avait pas de cris d'enfant ici, pas de joie, pas de bonheur. Ami n'était pas idiote, ils avaient tous fui quelque chose en espérant pouvoir recommencer de zéro dans la ville. Bien sûr ils avaient cette seconde chance, mais elle n'était pas de la couleur dont ils avaient espéré. Elle avait un goût acre, une odeur aigre, le reflet de leurs échecs. Elle referma le livre et soupira. Elle savait déjà ce qui allait arriver ensuite... Cette œuvre n'avait d'intérêt à être relu quand on la connaissait sur le bout des doigts, mot pour mot. Un temps elle l'avait analysé dans son discours pour comprendre là où voulait en venir l'auteur, mais aujourd'hui elle se contentait de relire les mêmes phrases pour faire passer le temps.

« Tu ne dois pas comprendre grand chose. »

Ce n'était pas un reproche qu'elle adressait à Moony, juste une constatation : il ne devait pas comprendre l'histoire qu'elle venait de lui lire car il lui manquait des éléments essentielles à sa compréhension et il ne devait pas comprendre ce qu'il lui était arrivé, la douleur de la chute, l'incapacité de marcher. Personne ne pourrait la comprendre tant qu'il ne l'aurait pas vécu.

« Tiens. Et il s'appelle revient. »

Elle lui avait tendu le livre, de toute façon elle n'avait aucune envie de continuer sa lecture. Elle reprendrait un autre classique, qu'elle connaissait aussi par cœur, mais qui la lasserait peut-être un peu moins. Ce simple geste fit briller quelques choses en elle. Cette sensation étrange lui fit froncer les sourcils avant qu'elle ne l'oublie pour avertir Moony d'une voix sans appel.

« Et ne l'abîme pas idiot. Sinon tu t'arrangera pour me trouver la même édition en bonne état. Ce que je doute qui soit faisable dans cette ville. »
Moony

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Mer 15 Aoû - 20:15
alors qu'ami se met à te lire un passage, tu t'asseois dans un coin d'herbe tout proche, les jambes en tailleurs et tu l'observes faire, avec de grands yeux brillants. tu ressembles à un enfant, un enfant géant, un enfant taille adulte. mais un enfant quand même. c'est vrai, tu comprends pas grand chose au passage, c'est vrai, mais bon, c'est intéressant. la littérature, ça change toujours de tout ce qu'on trouve ici, alors tu l'écoutes. tu aimes bien sa voix, tu aimes bien sa façon de lire, de ne pas buter sur les mots, de ne pas hésiter, de ne pas découvrir. elle le connait sans doute déjà bien, elle n'a pas besoin de mettre le ton pour que tu le comprennes. de toutes façons, tu n'imagines pas amissus mettre le ton en lisant quelque chose. tu l'imagines pas se mettre à déclamer des grands poèmes passionnement et les yeux pleins d'émotions. ça lui ressemble pas. ça ne lui ressemble vraiment pas. et pourtant, c'est dommage. tu sais qu'elle est là pour une raison, comme vous tous, mais ... chez elle c'est différent. chez elle on dirait que quelque chose est mort, s'est éteint, et ça te donne envie de le raviver, de le ramener à la surface.

en vérité. tu te demandes si la fille qu'elle était avant est vraiment morte, ou si elle essaye de subsister, de garder la tête hors de l'eau, si elle meurt à petit feu. ça te laisse un peu songeur. pendant sa lecture, tu te demandes aussi si t'as vraiment changé, entre avant et maintenant. bien sûr, t'as grandi, bien sûr, t'as mûri. tu sais t'occuper de toi, tu sais t'occuper des autres, ils sont devenus ta priorité, mais ... dans le fond, l'ancien sully n'a pas tant changé. il n'y a pas tant de différence entre sully et moony, tu suppose. c'est peut-être pour ça que ça se ressemble tant.

« tiens, et il s'appelle revient. »

tu clignes des yeux en observant le bouquin avant de le prendre contre toi, un peu maladroitement. tu fronces les sourcils doucement avant de sourire, sincèrement touché. c'est pas souvent qu'on te prête quelque chose, soit disant que tu casses toujours tout, alors que tu chéris toujours énormément les cadeaux et les affaires des autres. tu hoches doucement la tête.

« je sais pas si j'arriverai à lire tout seul. mais merci ! j'essayerai. »

dans le pire des cas, tu pourrais toujours demander gentiment à hibiscus de t'aider, tu supposes que ça pourrait l'occuper un peu, sans doute. tu détournes les yeux un instant avant de froncer les sourcils.

« il arrive quoi à montag après ? »

te voilà curieux, comme toujours. comme quoi tu as écouté très attentivement sa lecture, plus qu'attentivement même. tu reposes tes yeux sur elle, serrant le livre contre toi, pensif.

Amissus

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Mer 15 Aoû - 22:39
Voir Moony s'installer en tailleurs sur le sol fait monter une colère sourde chez Amissus. Elle n'a pas besoin de réfléchir longtemps pour l’identifier : c'est de la jalousie. Elle ne peut plus faire cela et c'est une douloureuse provocation qu'il lui fait en s'installant ainsi, mais elle ne dit rien et continu sa lecture ; elle vit depuis tellement de temps avec cette colère qu'elle sait la faire taire, jusqu'à ce que le vase déborde. Elle connaît assez le garçon pour savoir qu'il ne cherche pas vraiment à la provoquer, il s'est simplement installé confortablement au sol, sans songer à l'image qu'il pouvait renvoyer à Ami, alors elle ne lui en veut pas particulièrement, même s'il ajoute une goûte dans un vase qui se remplis petit à petit.

Quand elle lui offre le livre, beaucoup d'émotions semblaient traverser Moony. Elle ne comprenait pas pourquoi autant de réaction pour une si petite chose. Certes elle lui avait fait croire qu'il était important pour elle, mais ce n'était pas vraiment le cas. Elle voulait simplement le retrouver un jour dans sa pile de livre, une sensation rassurante de se dire qu'elle avait encore ce qui lui appartenait. Quand il la remercie, il semble véritablement heureux. Ce simple sourire la perturba : cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas vu quelqu'un sourire à cause d'elle. Cela avait quelques choses d'agréables, une douce sensation qui la réchauffée de l'intérieur. Pourtant elle ne montra rien, haussant simplement des épaules à sa remarque. S'il ne savait pas le lire, qu'il se débrouille, Amissus n'était pas mère Thérésa, elle ne lui fera pas la lecture entière de l'ouvrage.

Moony détacha son regard d'elle, se perdant dans l'horizon. Elle connaissait cette expression pour l'avoir souvent eu durant ses lectures : ils se posaient des questions sur la suite et elle ne s'était pas trompé. Un mince sourire de fierté était apparu sur ses lèvres, mais il était resté là à peine une demi-seconde. Elle n'allait pas lui donner la réponse, ce serait gâcher le plaisir de la lecture. C'était d'ailleurs à cause de ça qu'elle était lasse de ses livres : elle connaissait déjà toutes les réponses à ses questions et il n'y avait plus rien à découvrir.

« Si tu ne le lis pas, tu ne le sauras pas. Je ne vais rien te dire de l'histoire, sinon tu finiras comme moi, lasse de lire ces livres dont tu connais déjà tout. »

Elle avait plongé son regard vers l'horizon, repensant aux joies que la lecture lui avait offerte dans un premier temps, comblant durant quelques heures le vide que son accident avait créé en elle. Maintenant, elle lui servait de tromperie. Un livre ouvert, les yeux fixés sur les pages noircis d'écriture et elle donnait l'impression d'être occupée à lire, même si ce n'est pas le cas. La plus part du temps cela suffisait à éloigner le monde et lui offrir la solitude et le calme qu'elle appréciait. Parfois malheureusement les gens étaient trop curieux et venait engager la conversation au travers de l'ouvrage, comme Moony. Puis elle repensa à la joie du garçon quand elle lui avait donné le livre.

« Cela te fais vraiment si plaisir que ça qu'on te prête des choses aussi inutiles ? »

Car dans cette ville isolée du reste, Amissus trouvait qu'un livre n'avait pas de grande utilité. Elle ne comprenait donc pas comment quelqu'un pouvait être heureux d'en recevoir un quand on préférerait quelque chose d'utile pour se nourrir, se laver, entretenir les maisons. D'une autre façon elle trouvait que le livre la représentait : quelque chose d'inutile et d'encombrant. Comment pouvait-on aimer cela ? Pourquoi les autres habitants ne l'avaient-ils pas encore mis à la porte, elle qui était une bouche inutilisable à nourrir ? Certes elle aidait comme elle pouvait dans la maison est, mais pour le reste, elle ne faisait rien à part airer et chercher la solitude. Ami se perdait dans ses questions, le regard posé sur ses mains vides.
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